Black Swan : l'Aronofsky nouveau

Bon, c’est sûrement déjà vu et revu, mais je balance la BA de Black Swan, le nouveau film de Daren Aronosky, dont on a déjà parlé :wink:

Avec Natalie Portam et notre Vincent Cassel national :slight_smile:
De film en film, Aronosky surpend de plus en plus son public, par ses choix scénaristiques et artistiques. Ce mec sait se renouveler contrairement à certains grands, et J’ADORE ! :-* :-*

Oui alors celui-là on va le voir entre evaistes donc pas d’entourloupes style “Gran Torino” ou “District 9”… :stuck_out_tongue:

Promis ! :stuck_out_tongue: Mais on tarde pas trop hein!? :wink:

Heuuuu… 2 ans! Comme The Dark Knight! ;D

Alors la, allez vous faire fo***e !

Le Saturday Night Live, pour ceux qui ne le savent pas est un show télévisuel US devenu culte. L’une des icônes de cette émission demeure bien sûr le comique Jim Carrey.

Or voici que l’immense acteur se paye le luxe de caricaturer le fameux Black Swan.

http://www.dailymotion.com/video/xgiec3_jim-carrey-as-black-swan-saturday-night-live-hd_fun

Alors, Nathalie ou Jim ??

Black Swan… J-28!

Il est tard, nous sommes 14 dans une petite salle qui a décidé de faire la nique au numérique. Le projectionniste cadre l’image, fait le point sur les sous-titres et… vient nous rejoindre dans la salle. Désormais nous sommes 15. Un multiplex de la première heure qui a décidé de jouer la carte de la programmation alternative avec comme fer de lance la VO. Que la VO.
BLACK SWAN.
L’image est un poil mal cadrée et déborde de quelques mm sur le côté gauche du mur ce qui provoque un léger reflet lors des scènes sombres. J’y vais, j’y vais pas? Je n’ai pas le temps d’aller plus loin dans ce questionnement psychomaniaque. Je suis happé et ne reprends mes esprits que 103 mn plus tard… Je cherchais une perfection de l’image, j’en ai rencontré une autre. Pas forcément celle du film, mais celle du sujet, celle de Nathalie, celle de Clint, celle de Vincent (dans une moindre mesure)? Oui sans aucun doute.
Avec le recul ce qui est étonnant c’est le côté un peu « convenu » ou plutôt « déjà vu » d’une foule de situation : la mère « étouffante », le contraste blanc/noir vs bien/mal, la compétition et ses dérives, l’initiation par le(s) mentor(s), le double et la schizophrénie, la métamorphose, le mélo, le fantastique, etc…
En écrivant ces mots je me rends compte que tout ceci fait très catalogue voir fourre-tout. Et pourtant l’incroyable a lieu! Tout est là! Tout sonne juste! Aronovsky nous délivre une oeuvre complètement cohérente et magistralement orchestrée sans aucune lourdeur. Nathalie n’a pas volé ses récompenses, Vincent est d’une sobriété assez incroyable, et Winona nous fait un retour à la Mickey Rourke en quelques minutes…
Impossible de passer sous silence la bande sonore du film accompagnée de la partition toute en nuance d’un Clint Mansel toujours aussi habité.
La mise en scène de Darren ressemble à une sorte de fusion entre ses expérimentations récentes et le retour du côté « organique » de THE FOUNTAIN.
Les éventuelles faiblesses du film ne me sont apparues ni pendant ni après (à chaud). L’euphorie passée, peut-être une lecture un peu facile dans la suggestion de la schizophrénie? De toute manière là n’est pas l’essentiel du film. Comme le dit Vincent à Nathalie la perfection, la vraie, c’est apprendre à se lâcher, accepter de perdre le contrôle, intégrer l’erreur.
Alors oui, BLACK SWAN est peut-être parfait…

Pour le coup, moi qui n’étais pas chaud pour voir The Westler (le précédent de D.A), je me réjoui de l’avoir vu avant Black Swan. Deux histoires indépendantes au traitement diamétralement opposé (réalisme cru pour le premier ou le réal s’efface, mise en scene baroque a outrance pour le second) mais les films constituent un formidable dyptique. Chacun parle justement de cette recherche de la perfection, de cet accomplissement de soi, meme si cela passe par l’auto-destruction, physique ou psychologique. Mais si le sujet est semblable Darren ne se repéte pas, c’est son génie. Chaque film de sa filmo est différent, un peu comme chez un Kubrick.

A la fin de la projection de Black Swan j’était captivé par la similitude des 2 films et leurs différences (acteur oublié pour catcheur a la ramasse/étoile montante pour aspirante balerine)… Et cela m’a donné envie de me replongler dans The Westler :wink: