Django a tout de même plus sa place ici que sur le miniCHAT non? Et puis c’est quand même plus pratique.
Quentiiin on en a déjà parlé ici : http://forum.evafilms.fr/index.php?topic=30.0
Avant d’aller voir ses films on sait déjà que l’on y trouvera une distribution de malade (Samuel L. Jackson phénoménal), des gunfights, des Tarantino’s speech, des références ciné, du plaisir communicatif, et que deux heures plus tard il faudra claquer qques euros supplémentaires pour la BO. Je ne veux pas être réducteur car même si sur le papier la recette parait simpliste, la surprise est (presque) toujours au RDV.
Je connais des gens qui n’aiment pas le cinéma de Tarantino, et je ne cherche pas à les convaincre ni à les pousser dans une salle de ciné pour lui donner une nouvelle chance. Pourquoi? Tout simplement parce que je sais qu’ils y retrouveront forcément ce qu’ils n’aiment pas.
Pourtant aujourd’hui je me suis surpris à faire l’inverse!
Avec Django Unchained.
En matière de Western je n’ai rien contre les pâtes. Ça n’est pas ce que je préfère car au final elles ont souvent le même goût. On change les formes, on varie l’assaisonnent, mais au final ça reste toujours des pâtes!! Le chef Corbucci, lui, est un petit malin. Ses pâtes bourrées de viande sanguinolente on ne les oublie pas!
Mais c’est encore et toujours de la pasta!!
La cuisine Fordienne? Sophistiquée, quasi parfaite, et… traditionnelle! C’est bon mais j’y retournerais pas tous les jours.
Chez Hawks c’est Resto Bravo! Qu’est-ce que c’est bon mais parfois un poil décevant.
Tout ça pour dire que lorsque Quentiiine décide de revisiter les spaghettis, sur le coup, je trouve ça à la fois logique et en même temps un peu inquiétant. Logique car ça colle forcément bien avec son univers. Inquiétant car Kim Jee Woon l’a déjà fait.
Arrive ensuite le nom. Ce sera un Corbucci. Premier contrepied! Leone est rencardé au profit de son sale gosse de faux frère. Mais là aussi, presque logique en fin de compte.
Ensuite, le second contre-pied. Celui que je n’attendais pas! Celui qui m’a scotché durant les deux premières heures du film. Certains appellent ça une « maturité ». Franchement je ne sais pas. Une déclaration d’amour absolue à un genre déchue finalement très tôt? En tout cas une chose est sûre, il n’y a pas que des pâtes et de la viande dans le Django de Quentiiine. Il y a aussi tout ce qui me fait tripper chez Hawks & co : des valeurs qui ne se limitent pas aux seuls dollars…
Des valeurs humanistes que l’on ressent au plus profond de soit. Un vrai sens de l’honneur (Waltz très bon), une amitié tout en retenue, une belle et forte histoire d’amour. La vengeance est là, bien sûr. Mais elle n’est pas une fin en soit et surtout, elle n’a pas la dimension froide et clinique d’un Kill Bill. Quentiiine esquive la répétition, déclare son amour pour LE cinéma de genre, et continue de se faire plaisir à l’image de ce Django qui fait exploser son « créateur » à la dynamite : désormais sa liberté est absolue! Pour notre plus grand plaisir…