Soma - acte ii !

Dire que Dimanche, à 19h, on était toujours chez Thierry à faire l’étalonnage des derniers plans avec l’aide miraculeuse de Gaëtan…

Et voilà, ca y est, SOMA a été projeté pour la première fois devant un public d’une petite centaine de personne, avec sur scène la casi-totalité de l’équipe technique et artistique…De mon côté, ça faisait vraiment quelque chose de nous revoir tous à nouveaux réunis autour de ce projet commencé il y a presque 3 ans (Mars 2009 !) et enfin achevé. C’est pourquoi je souhaite encore une fois remercié tout le staff sans qui rien n’aurait été possible. Ça été pour moi une expérience enrichissante, de qualité mais aussi très humaine. J’ai vraiment passé de très bons moments sur ce film, tant dans la galère du tournage en extérieur avec un putain de Soleil qui se barrait ou dans la recherche désespéré d’un couloir de prison et les petites frayeurs inévitables au tournage clandestin.

Les retours ont été assez positifs, que ce soit des membres du staff qui le découvraient (n’est-ce pas Daniel ;)) que des spectateurs non-EVAistes. Une première étape de remporter si l’on peut dire.

Mais l’aventure SOMA ne s’achève pas là !

Bien évidement, d’autres projections publiques seront proposées, avec un vrai temps consacré à l’échange spectateurs/EVA. C’est, il me semble, le plus enrichissant pour les deux.
Ensuite un DVD, mais aussi un Blu-ray (tournage en HD oblige 8) ) verront le jour, avec bien évidement le film, mais aussi un bon nombre de bonus. Le super making of que vous avez pu voir hier, monté par Glenn et Thierry sur des images de Kévin n’était si l’on peut dire qu’un aperçu des surprises que vous réserveront les petites galettes.
Parallèlement à tout cela, nous allons avec Thierry chercher des festivals de courts-métrages susceptibles d’accueillir SOMA et lui permettre de grandir dans sa vie de nouveau-né d’EVA.

Bravo à tous, et à suivre !! :wink:

J’attends impatiemment la sortie de la galette et de ses bonus pour en faire emplette.
Congratulons nous de conserve et réciproquement, nous dépendons tous les uns des autres.

Le staff n’est rien sans un capitaine qui mène la barque. Cette réussite c’est aussi et surtout la tienne! Ta mobilisation sans faille, tes démarches pour aboutir à une composition musicale originale, ta direction d’acteurs, ton montage, ta présentation de hier soir (j’ai adoré le “c’est un film qui se passe dans une forêt…”),… Tous ces éléments font de SOMA une oeuvre qui fera date pour toi, pour nous, pour EVA.
Une émotion partagée avec la visite surprise de Marc : mine de rien c’était la première fois que toute l’équipe “SOMA” était réunie.
Un petit “clin d’oeil” aussi à Daniel qui a su trouver les mots pour résumer de manière magistrale le film. Respect.

Oui bon d’accord, on se serait crût à la première réunion de travail en mars 2009 où on avait presque rien :smiley:

Si j’ai tenu à prendre la parole et disserter sur les aspects différents que peut prendre le mot: « Liberté », c’est qu’à la projection j’ai craint que la phrase très importante du garde puisse être interprétée à l’envers de ce qui est souhaité. (D’autant plus que le personnage est trainé vers le noir). Puissant symbole de la mort… Et là, le film perd toute sa signification. Le message ne passe plus. Il ne peut plus y avoir dans la tête du spectateur ce combat : Liberté de l’âme contre liberté du corps. Il ne peut plus s’identifier au personnage. « On le tire de sa rêverie, on le mène au supplice, et c’est fini).

:frowning:
:frowning:
:frowning:
Là, j’ai du casser l’ambiance…
Que faire ?.. Laisser comme ça ? Sous titrer ? Doubler en français ?
Je suis prêt à en débattre.

Ah non, je ne pense pas du tout ! Au contraire, tu as sût clairement rappelé les enjeux du court-métrage.
Si doute il peut y avoir, c’est surtout sur la fin, non pas du film, mais du personnage. Retour au monde extérieur, ou échafaud ?? Gaëtan, lui, a d’abord penser pour la seconde. La mort donc, mais surtout dans une optique de délivrance, et donc d’évasion… Qui peut dire si ce qui nous attend après n’est pas une clairière avec un bon bouquin ??
Les questionnements sur la liberté sont, il me semble, conservés par l’ambiguité de la fin, quelqu’elle soit interprété.

Je comprends les inquiétudes de Daniel car je les ai partagées il y a plusieurs jours… J’avais même évoqué avec Clément la possibilité d’un éventuel sous-titrage. Une proposition qui m’a valu une belle claque de sa part ;D
Au final, je crois qu’il a raison car cela ne change rien au conflit qui est au coeur du film.
Le visage ahuri de l’homme qui semble découvrir un univers oublié (la prison), sa volonté de vouloir retourner non pas dans sa cellule mais dans sa forêt (l’image est très explicite car “visuelle” via le fond vert), sa dernière phrase avant le cri. Tous ces éléments illustrent suffisamment à mon sens son choix de la liberté de l’âme à défaut de celle du corps.
Maintenant il est vrai que la barrière de la langue induit une nouvelle alternative. Je ne pense pas que cela puisse provoquer pour autant une sorte de “détachement” du spectateur. Tout au plus une issue plus sombre, plus simple.

Si Léo avait explicité la signification du sourire de sa Mona, le tableau aurait-il retenu toute notre attention…?
Pas sûr…

Je persiste à penser que le spectateur qui imagine que le prisonnier va au supplice ultime passe à côté du message: "liberté de l’âme etc…) et n’ a pas ainsi l’occasion de faire travailler son esprit malgré lui sur la
formidable alternative de pensée que peux susciter le film.
A suivre…

Je ne sais pas, je ne suis pas si catégorique que cela… Au départ, on était même partit dans l’idée qu’il finissait sur une chaise électrique, et pourtant, la réflexion sur la liberté n’en était pas entamé…

Après réflexion, si l’on pense qu’il va à la mort, il est vrai que le public peut être amené à penser que son refus de sortir, c’est surtout dût à la peur de la mise à mort. Et là, oui, on passe à côté de tout…

Mais là où je suis peut être borné, c’est sur les sous-titres. Cela flinguerait le film et sortirait le spectateur de l’histoire à un moment déterminant. Le fait de devoir lire rappelle au public qu’il est devant un écran, et c’est à tout prit ce qu’il faut éviter ! C’est une option que j’ai exclu, et je ne vais pas revenir dessus.
Mais après, on peut tenter d’autres choses. Alors que l’homme s’éloigne, mettre un bruit qui évoque la nature, la rue, la civilisation, je sais pas…
Ou mettre un bruitage de rue animé à la toute fin du générique. On est plus dans la forêt, mais dans la réalité…

;D
Je suis un converti désormais car :
1 - La « lecture » détournerai le regard d’une bel enchaînement visuel.
2 - La traduction, qu’elle soit écrite ou dite n’est pas des plus heureuse… « Tu es libre… » sic!
2 - En se voulant être trop « didactique » on supprime, paradoxalement, l’identification du spectateur au personnage : JE comprend ce qui est dit mais LUI non…
Traduire c’est trahir. Bref à oublier selon moi.

Et pourquoi pas une porte qui s’ouvre (juste le son bien évidemment) entre le fondu au noir et le début du générique de fin?
Ou un coup de feu? ;D ;D [size=8pt]Bon je sors…[/size]

C’est pas bête ça… :o
Après un bruit de porte que l’on manœuvre et referme, un bruit de rue animée.
Ça me plait bien ça! :smiley:
Ça aurait l’avantage de semer le trouble dans l’esprit de ceux qui n’ont pas compris le texte du gardien. Ou paraître complètement déplacé et ne pas remettre en question leur compréhension erronée du texte! :cry:

Mardi un petit garçon de 11 ans nommé Kévin est venu me voir dans ma salle pour me parler de SOMA. Il m’a dit avoir acheté l’affiche et avoir adoré le film. Je me suis bien évidemment empressé de lui demander ce qu’il avait compris concernant le devenir du personnage principal. Quelle ne fut pas ma surprise lorsqu’il me parla de libération…! Surprise renforcée lorsqu’il m’affirma qu’il avait compris ce “détail” pendant la projection en me citant mot pour mot les deux répliques du garde.
Clément ton premier fan! :wink:

Bon, il n’y a rien à démontrer avec cet exemple qui n’est certainement pas représentatif de la “masse”. Il s’agissait juste d’une anecdote.

Pour en revenir au débat qui nous anime, je suis contre le sacrifice de la “vraisemblance” au service du “sens”. Une prison au beau milieu d’une “rue animée”… Vous ne voulez pas rajouter une fanfare locale qui passe là par hasard (ou au contraire un comité d’accueil avec des chants latinos ?).
Maintenant s’il y a quelque chose à faire c’est AVANT le générique. PENDANT, je n’y crois pas une seconde, le film est terminé : on lit les noms et les rôles de chacun.
Le sous-titrage est exclu, on l’a bien compris Clément, mais pourquoi pas un sous-titre sur la dernière réplique de Daniel… “Libre!” Sous-titre cohérent par rapport au processus d’identification du spectateur dans la mesure où L’Homme se souvient à ce moment-là du mot…

Sans aller bien loin, nous avons à AUXERRE une prison dont la porte de sortie donne directement sur un boulevard des plus animé. Et ce n’est pas le seul exemple possible. Rodrigue, ton argument ne tient pas… ;lick; ;excited; ;lick; ;excited; ;lick;
Cela dit, la rue animée n’est peut-être pas la bonne idée?..

Sauf que la prison de SOMA n’a rien mais alors rien à voir avec celle d’AUXERRE ;D ;D J’essaie de m’imaginer ce bruitage sonore (avec des voitures qui circulent) dans SOMA et… là je trouve qu’on risque de friser le ridicule!!

Mais cela vient sans doute du fait que personnellement j’imagine la prison de SOMA éloignée de tout. Une sorte d’Alcatraz. C’est en ça que je parlais de « vraisemblance ».


Si la solution passe par un bruitage, ce dernier doit être cohérent avec l’univers décrit précédemment. Est-ce que le spectateur qui regarde SOMA éprouve un début de pensée pour une prison du type de celle d’ Auxerre??? ;D ;D ;D ;D Je ne pense pas mais cela n’engage que ma petite personne… :wink:
Et toi Clément, comment tu la vois ta prison? Il serait temps d’y penser!!

Et bien, mine de rien, sérieusement, ça fait plasir à entendre ! Déjà, le fait qu’il est apprécié le film, ensuite qu’il ait eu l’idée de venir t’en parler et enfin, même si là pour le coup, ce n’est pas la plus importante, qu’il ait comprit !! C’est tout de même très flatteur pour notre boulot à tous 8)

Ensuite, bon, ok, l’idée de la rue animé est à dégagé. C’est la « solution du plus simple », mais pas la meilleure. Or c’est précisement celle-ci que l’on recherche :wink:

Et toi Clément, comment tu la vois ta prison? Il serait temps d'y penser!!
Heu, je veux pas dire, mais c'est tout de même l'une des premières choses que l'on a visualisé ! :P Tout de suite, il était question d'une "Guantanamo". D'où le recourts à l'espagnol, d'où l'insalubrité de l'endroit, d'où l'uniforme paramilitaire des gardes, etc etc...

Après, et ce n’est nullement paraisse ou suffisance de ma part, mais y a-t-il nécessité de changer quelque chose à ce stade ?? Le seul vrai retour que l’on ait eu allait dans le sens que nous souhaitions donner à SOMA. Attendons d’avoir de VRAIS retours du public et non des speculations faussées de notres parts pour savoir ce qui doit être changé, eclaircit, etc… Je reste persuadé que pour le coup, on a pas assez insisté sur l’échange entre le public et le staff. Après SOMA, il y a eut cette espèce de blanc du public qui est tout à fait compréhensible au vu du fossé qu’il existe entre les 2 premiers films et le troisième. Si l’on garde cet ordre, le public mériterait sans aucun doute d’être encore mieux préparer (dixit « ca se passe dans une forêt »).
Sans vouloir faire « comme les pro », je suis sûr que l’on trouvera la solution à ce casse-tête dans les prochaines projections de SOMA. Personnellement, je trouve que j’ai la tête dedans depuis suffisement longtemps pour ne plus être objectfis. On ne peux plus réfléchir comme le spectateur qui découvre.

(attention,je ne souhaite pas du tout clore ce débat,hein, au contraire, et si quelqu’un a une idée à proposer, qu’il se lance! ;))

Si on veut une fin qui nous explicite la liberté du vieux ( :stuck_out_tongue: :stuck_out_tongue: car il n’a pas de nom ce personnage ;D), je verrais bien un gros plan sur sa tête frappé par un soleil si intense qu’il en est éblouit (on suggère donc un endroit désertique) avec les méchant gardiens qui le pousse dehors… Enfin ça bouclerait la boucle…

Mais à la limite le mot “libertad” est bien assez compréhensif pour le commun des mortels, d’autant plus qu’il est répété au moins 20 fois et est assez transparent… bref… :slight_smile:

C’est vrai! Focalisé que nous étions sur les deux phrases du gardes, nous avons omit les “libertad” qui sont tout de même clairement dit et répétés…

Pour le plan supplémentaire, je ne sais pas… Ca ferait un peu “trop” à mon goût de rajouter une image, un GP qui plus est pour l’image de fin :-[, alors que là on finit en PE avec Daniel qui s’en va au loin.