The Artist

Hier je suis aller voir The Artist, du prolifique duo Hazanavicius/Dujardin.

Deux constations :
La première, le cinéma français est encore capable de pondre du cinéma d’auteur, et du beau, dont on peut être fière. Un cinéma qui a réussit à convaincre hollywood, puisque le film a été tourné à Los Angeles, dans les studios de certaines des plus grands majors. Ensuite, il compte à son casting des perles du cinéma US, comme John Goodman, parfais en producteur ventripotent à gros cigare. James Cromwell (La ligne Verte, L.A. Confidentiel, The Queen) se retrouve même comme le majordome du frenchie Dujardin.
Un cinéma naïf sûrement, qui n’explore peut être pas jusqu’au bout ce qu’il propose, mais un cinéma qui fait un gros fuck à tous ces trucs en 3D. En 2011 et après la déferlante Avatar et ses dérivés, sortir un film entièrement en noir et blanc, en 4/3 et à 99% muet, il faut oser. C’est le pari risqué du duo et de ses prod. Pari réussit, même si certains serait tenté de le condamné à la mièvrerie. J’y vois une sympathique fable et un grand hommage, non, une véritable déclaration d’amour au cinéma !
Sans oublier ce véritable moment… de cinéma, où l’arrivé du “parlant” détrône la star. Un cauchemar où les objets vont reprendre possession de leur composante acoustique. Bluffant et effrayant.

Une autre constatation d’un tout autre ordre, mais non moins terrifiante, si ce n’est plus :

Jour de sa sortie, au Gaumont (le plus grand cinéma que compte Nantes) : la salle 1 est presque déserte lorsque je rentre moins de 10 min avant le début du film. Personne n’arrivera avant le début de la projection.
Presque 450 places encore libres…

Fond musical ou silence total comme en 1927??

bonne question.
Fond musical parfois, souvent même. mais il est intégré à travers une mise en abime intéressante : le film s’ouvre sur la projection d’un film. Une première. En silence. Puis le chef d’orchestre dans la fausse lance le départ et la musique commence…

Mais il y a aussi de vrais silences, pas ce silence qui fait chhhhhhh mais simplement le “rien”.