The TREE of LIFE

A ceux et celles qui ne connaissent pas “La ligne rouge” ou “Le nouveau monde”…
A ceux et celles qui restent septique quant à l’utilisation d’une voix off dans un film…
A ceux et celles qui pleurent encore Stanley Kubrick…

Et bien à tout ceux-là, je dis : “Rendez-vous en mai 2011 pour le grand retour de Terrence Malick!”

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Un petit moment que je le guête celui là! 8)

Raaa ta vidéo fais buggé l’accueil je préférais HP7 :stuck_out_tongue:

Corrigé! 8)
Pfff… Il faut tout faire ici… :stuck_out_tongue:

Mouaif, comme dirait l’autre! ;D

je viens tout juste de le voir en avant-première, alors n’attendez/ne craigner/n’espérer pas un pavé de commentaire… pas tout de suite, pas maintenant, MAIS FONCER !!! Malgré les critiques, pas toujours sympa, c’est une tuerie. Une véritable leçon de cinéma et de steadycam. Jamais à mom goût une caméra n’aura semblé si légère, si inspiré. Le montage, parfois très lent (normal…), tiens parfois du jump cut. Une véritzble poésie nait de ce savant mélange (Avec une musique magnifique). L’émotion est là, vraie. Et pourtant le sujet est “simple”, mais il touche. Comment ne pas se reconnaître dans ses relations fils-père et fraternelles, où tout est si juste… ? Décidement, il y a du Kubrick chez Malick, et celui-la tend vers le 2001…

Voix Off toujours autant présente que dans ses derniers opus?

Toujours.

Les critiques sont vraiment sévères, je viens de lire ça. Trop. A mon goût, c’est une apothéose. Ce qui divise surtout, c’est le montage alterné entre la banlieue des année 50 et les séquences cosmiques sur l’évolution. Pour moi, les deux forment un tout. L’urbain se mêle à la nature dans sa brutalité la plus forte (tsunami, déchainement volcanique, déserts…) pour former un formidable poème.

Je n’ai pas eu la chance de voir les autres au cinéma, donc les conditions ne sont pas du tout comparables… mais par exemple, j’ai largement préféré The Tree of Life à La ligne rouge ou Nouveau Monde, qui sont pour moi très (très très…) bien. Mais la lenteur de The Tree… n’est pas comparable à celle du Nouveau…

Quand je lis les commentaires sur Allociné

C'est bien ce que je disais encore raté Terrence, faut arrêter la coke, ya pas de lien entre la mort d'une étoile et celle d'un être humain abruti!
??? ??? ??? ??? ??? ??? ???
Film bouleversant (...) J'ai beaucoup regretté les rires en salle. Des rires sarcastiques de gens ignorants. C'est facile de rire, chercher à comprendre par contre... Un film recommandable !

je m’inquiètes un peu, et suis content que la grande salle de Nevers n’ai pas été blindé mais ne comptais qu’une vingtaine de personne. C’est peut être mauvais pour le cinéma, mais bon pour moi !

Palme d’or Canne 2011 !!! 8) 8)

Petite salle d’art et essai. 21H. Dehors il pleut. 20 spectateurs. Citation du livre de Job puis 2H18 plus tard la lumière se rallume doucement. Silence écrasant à part le bruit sourd des strapontins. Dehors il pleut toujours, et ça ne m’étonne pas.
“Where vere you”?
C’est aussi la question que je me pose à moi-même et qui me hante depuis…
Pourquoi suis-je passé à côté?
Le film est splendide. Une oeuvre dense, complète, parfois expérimental. Bref, l’oeuvre d’une vie.
Bon attention SPOILERS:
La structure narrative peut surprendre au début mais devient complètement cohérente au fur et à mesure du déroulé du film. Tout rentre en résonance, et Malick comme à son habitude pense à tout. Le “spirituel” d’abord à travers ce questionnement perpétuel sur la place de la nature, la grâce, la vie, mais aussi le “matériel” à travers de tout petits détails (l’os de Dino ramassé par Jack - les mots du jour dictés dans la scène de l’école : “orbite” et “volcans”).
Ensuite l’histoire centrale, déconcertante de simplicité et qui tranche réellement avec les premières oeuvres de Malick (pour moi c’est LA grande surprise du film, une façon pour Malick d’aller directement à l’essentiel). Simple en apparence et dans les “faux-rebondissements” mais une nouvelle fois très riche dans la suggestion : apologie du déterminisme (tout se joue durant l’enfance), place du deuil chez la mère, le frère, la construction de l’homme (l’oedipe, le sexe, …). Là encore tout y est ou presque.
Sur la forme Clément a tout dit : steady - jump cut - plans “tableaux” - macro/micro - contre-plongée - etc… Un jeu d’une justesse incroyable (chez les grands comme chez les petits). Une mise en retrait de Sean Penn absolument pas gênante et surtout cohérente.

Alors pourquoi suis-je passé à côté?
N’en déplaise aux apôtres de Malick, je pense que THE TREE OF LIFE est son film le moins accessible. Un peu comme le livre de Job justement, lui aussi considéré comme l’écrit le plus difficile de la bible … Etrange non? Alors depuis jeudi dernier j’ai lu quelques critiques sur le net pour prendre la température. La plupart du temps je les trouve extrêmes et ce dans les deux camps : les “apôtres” qui parlent d’une révolution et les “anti” qui évoquent une longue “bondieuserie” ennuyante.
Pourtant, imaginer des spectateurs éclater de rire sur la vision de l’au-delà de Malick ne me choque pas. Attention je ne valide pas mais je peux comprendre! Même chose à la vision du 258ème plan d’un arbre en contre-plongée. Et se réfugier derrière la seule excuse du “poème” ou du “cinéma sensoriel” de 2H18 ne suffit pas. Le hasard, la faute, la négligence, l’oubli, n’ont pas leur place dans ce film.
Il s’agit d’une oeuvre de 30 ans. C’est rare pour ne pas dire exceptionnel. Un film de 30 ans avec de rares pauses dans sa conception.
Un film d’une richesse phénoménale et démonstrative (même ceux qui ont détesté le film reconnaisse un immense travail).
Le problème (du moins le mien) se situe peut-être à ce niveau d’analyse. Mon positionnement personnel sur ce qui est de l’ordre du sensoriel et/ou du signifiant à la vision du film.

Jeudi dernier Malick ne m’a pas embarqué et j’en suis profondément triste. Pourtant j’y pense chaque jour depuis.

Je n’ai pas vraiment saisit la fin de ton post. Quand tu dis que tu n’as pas été embarqué c’est que tu n’as pas accroché au film pendant la scéance ? Ou que tu essayes de trouver un sens au film que tu n’arrive pas à saisir… ?

Etrangement, à la sortie, je ne me suis pas posé de question pour savoir si j’avais aimé ou ne pas aimé. J’avais vu. Et se questionner, ne serait-ce pas un peu tronquer son premier sentiment ? S’imposer de nouvelles idées ?

Tu reparles à nouveau de Job. La grande majorité (voir la totalité) des critiques qui ont assassiné le film y ont vu un pamphlet religieux. Ou un Malick qui, se prenant pour un prophète au temple, parle de Dieu. Même parmi les “pour” (parce qu’il faudrait être soit d’accord, soit “contre”?), cela a été relevé.
A nouveau, je n’ai (et ce n’est pas encore le cas, malgré tout les retours que j’ai eu qui vont dans ce sens) JAMAIS ressentis une seule fois pendant le film ce goût du religieux démonstratif à outrance, comme le crient les critiques.

Ok, bien sûr, on voit le monde naître. Mais attention, ce n’est pas la Genèse en 7 jours ! Malick réussit à retranscrire le poids des millénaires qui pèsent sur le monde, c’est une naissance évolutionniste et non créationniste. Le titre du film est une référence… à Darwin !
De même, évidement, les personnages sont éduqués dans la bonne morale catholique… mais allez trouver une famille blanche dans un quartier pavillonnaire ‘comme il faut’ dans les années 50 qui ne soit pas croyante !!

Au delà de toute ces considérations, le sujet du film est tout simple comme tu l’as dit, à l’échelle humaine, au plus près… Rarement un film m’a semblé plus criant de vérité quant à la relation familiale et à l’être qui se construit dans un vie.

Je finirais en posant ce que m’as dit ma tante :
Peut-être tous ces plans cosmiques n’ont-ils pour but que de faire des “pauses” dans le récit, permettre au spectateur de s’évader, loin dans les étoiles et dans ses pensées, méditer un peu sur la vie… Avant de revenir sur cette bonne vieille Terre.

Peut-être un peu des deux…
Durant la projection, je n’ai que très rarement été touché. J’ai également trouvé le film long (par moment). Parallèlement à ces ressentis je trouve le film « juste » et beau.
Je ne cherche pas à trouver des explications et je ne compte pas me taper le livre de Job ni le script de Malick cet été. J’essaie juste de comprendre (et d’expliquer) pourquoi ce film ne m’a pas embarqué.
Concernant l’aspect « religieux » du film je ne suis qu’à moitié d’accord avec toi. Un film qui démarre par une citation biblique (certes très particulière mais bon quand même), qui distille les symboles (Sean Penn et les gras-de-ciel… La scène de l’ascenseur… le salut par les cieux, la vision de l’au-delà de Jack, la scène de la porte, etc… etc…) n’aurait certainement pas plu à Darwin. ;D
En revanche, la force et surtout l’intelligence du catholique Malick consiste à ne pas prendre position (car ce n’est tout simplement pas son propos). Il se concentre sur les questions existentielles (que l’athée ne se poserait pas forcément au passage… ;)). On reste sur le fil du rasoir mais encore une fois c’est du grand art car Malick ne conserve que le spirituel du religieux.
Cet aspect là du film ne me pose aucun problème.

A force d’y réfléchir (et c’est ce que je développais à la fin de mon post) mes réserves personnelles sont davantage axées sur la (trop grande) richesse de la symbolique du film, tantôt limpide, tantôt inaccessible (pour moi) : le grenier - certaines citations - certains plans (le masque bleu qui s’enfonce dans l’océan). Bien évidemment il s’agit-là de « détails » et durant la projection je n’étais pas non plus en situation de vouloir tout comprendre, bien au contraire. Mais ce côté parfois (allez, j’ose!!!) un poil prétentieux de certains effets, mêlés à une réelle poésie d’ensemble (à laquelle j’ai bien évidemment adhéré) m’a perturbé.

Malick reste Malick. J’aime ce film. Je n’attend qu’une seul chose c’est de le revoir. Je suis passé à côté et ça n’est pas forcément de sa faute.

oui voila c’est ça. Bien entendu, sont film est fort en connotation religieuse. L’éducation (religieuse et autre) du réalisateur transparait forcement ! C’est tout bonnement inévitable dans une oeuvre d’art, à plus ou moins grande dose. Comme elle transparait par exemple dans Le Seigneur des Anneaux, et pourtant rare sont les personnes à nommer « bondieuseries » la trilogie (et pourtant les symboles ne manquent pas !!)

Après réflexion, peut-être les « anti » qui s’insurgent et voient des métaphores partout ne tentent finalement que d’expliquer ce qu’ils ne comprennent pas (encore une fois, doit-on TOUT comprendre ?).

Les scènes cosmiques finales de 2001 ont elles-aussi fait couler beaucoup d’encre.

Quoi qu’il en soit, compris ou pas compris, je viens de rematter le trailer et je veux y retourner !