The Wrestler

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Sexe, drogues, produits dopants, l’auteur nous propulse dans le monde du catch, monde de la mise en scène et de l’illusion où nous suivons The Ram (le bélier), ancienne star internationale en fin de carrière, devenu un « vieux tas de viandes cassées ». Sortis en 2008, The Wrestler est le quatrième film de Aronofsky, qui marque le retour de Rourke sur le grand écran après Sin City en 2005 (à noter que je ne prends en compte que les véritables films de sa filmographie ^^)

Ici, tout commence avec une caméra instable, qui ne peut que faire douter du professionnalisme du réalisateur, procédé qui pourtant se trouve à l’évidence, le mieux adapté pour traiter du déséquilibre de ce personnage détruit et fragile, vivant dans une précarité des plus totale.

C’est un ancien champion de catch des 80’s, sport qui a construit toute sa vie. Là encore, on appuie sur la cruauté de ce monde, théâtre absurde et violent qui n’a d’autres intérêt que d’exciter les envies meurtrières des spectateurs en émoi, sorte de combat de gladiateurs des temps modernes…
Même si son statut de star semble toujours d’actualité, adulé et acclamé par des foules d’adeptes, toutes ces paillettes ne suffisent pas à sublimer la fragilité du « wrestler », malade, en froid avec un fille qu’il ne connait pas dû à son passé trouble.
La beauté de ce film tient dans le paradoxe de ces deux entités qui ne font que s’affronter : d’un côté, l’univers de l’arène sanguinaire du catch face au doux « ram », rongé par un désir de rédemption, qui n’est pas sans rappeler John Coffey de la Ligne Verte.

Même si ici on sort de cette bulle expérimentale si chère à Aronofsky, je conseillerais tout de même au plus grand nombre à aller voir ce film qui brille par son émotion dégagé, en soulevant le masque d’un gladiateur immortel, au coeur de glace.

Première critique destiné tout particulièrement à Clément !!

Quoi, moi, j’ai un “coeur de glace ?” ;para;
Sérieusement, je me rappelle qu’on en avait déjà un peu parlé, quand je t’avais filé Pi et The Fountain. Donc oui, je n’ai pas vu ce film malgré les exellentes critiques presses et spectateurs car il “sortait” comme tu le dis, de ce que j’aime principalement chez Aronofsky. Une mise en scène déroutante et à chaque fois inédite. Ce type ne se répète pas ! La folie mathématique et l’esthétique n&b de Pi, la 'tite leçon de montage de Requiem… , les images bouleversantes de Fountain… ET une BO toujours géniale de Clint Mansell ! 8) Du coup, oui, ce Wrestler me semble un peu trop sortir de ce “lot” d’ovni. Et c’est peut être pour ça qu’il mérite d’être vu :wink:

bien sur!!

Seulement, il ne faut pas y aller avec les mêmes envies que les précédents opus de Aronofsky, on rentre dans un genre encore différent.
On pourra dire ce qu’on veut, même que le film et le sujet traité n’est pas à la hauteur de ce réalisateur mais bon, on ne peut que conclure que c’est un très beau film tout de même.

Vu samedi dernier (avec comme à mon habitude beaucoup de retard…)!
J’avoue avoir partagé les mêmes réserves que Clément sur l’aspect “plastique” du film. Au final, c’est une belle et grande claque. Une véritable leçon de cinéma qui renvoi dans les cordes (c’est le cas de le dire ici…) tous les septiques de l’utilisation de caméras “flottantes”. Un choix de mise en scène pertinent, un acteur possédé par le rôle, un prix mérité.
Courage! Encore quelques semaines et “Black Swan” déboule! :wink: