Un Prophète

Samedi dernier, je suis allé voir le dernier film d’Audiard, primé à Cannes. Et pourtant, ce n’était pas gagné!
Il faut dire que la bande annonce ne m’avait pas trop donné envie.
"Raaah! Encore un film français qui se veux aussi bien, noir, dur… que ceux d’outre-atlantique!"
Et puis bazardé comme ça en dehors du contexte, le petit vieux qui hurle en crispant ses petits poingts: “si tu pense, si tu vie, c’est à cause de moi !”… franchement, c’est pas tip top.

Mais bon, j’ai finalement surmonté mes apprioris. Pour critiquer, il faut connaître. Donc zou, me voilà parti samedi soir dans la petite salle du Vox de Châteaurenard.
Et bien étrangement, je m’attendais à pire. Je suis toujours un peu sur ma réserve, je médite ce que j’ai vu mais c’est vrai que ça change des “Ch’tits” des “Taxis” :smiley:
La tension et réel, palpable. Le décorateur réussit à nous plongé dans l’univers carcéral avec brio. Même si quelque fois, les dialogues ne sont pas tous compréhensible (serait-ce volontaire?), le film reste tout de même d’une "certaine "qualité. (Vous voyez, même moi j’ai du mal à l’admettre! ;D ).

Du destin du jeune héros, envoyé en prison pour un crime quasi-pas révélé, je préféré le jeu d’acteur du vieux corse, à demi-mentor, à demi-salaud. Au début “calif” de la prison, entouré de ses vingts gros bras tout plus bruns et corses les uns que les autres, le petit Brando se retrouvre à la fin tout seul sur son banc. Les rôles sont échangés. Le “héros” s’est issé en haut de la “hierarchie”, et le “vieux”, lui dégringole. A méditer…