Bonsoir, m’sieurs dames! Juste le temps de vous déconseiller Neuf telecom pour internet et vous dire que la semaine dernière, j’ai vu Valse avec Bachir d’Ari Folman. Je me le suis repassé 2 fois pour être bien sûr qu’il était exceptionnel et je confirme, il est exceptionnel. Ce film, tellement encensé par la critique que j’ai eu peur de tomber sur Bienvenu chez les Ch’tis, est un OVNI. J’ai lu quelque part, un nom qui sonnait bien: “un documentaire animé”.
Commençons par la forme : C’est beau. On dirait globalement un mélange de 3D et de BD. Le dessin est très épuré, un peu dans le style d’un Blake et Mortimer (la ligne claire je crois qu’on appelle ça). Les couleurs sont cependant bien plus contrastées et l’on retrouve principalement des ocres, jaunes, oranges, histoire de se mettre dans l’ambiance Méditerranéenne brulante du Liban de 1984…
Il est là le fond. Un massacre de Palestiniens par des Chrétiens sous le nez des Israéliens. A la suite d’une discussion avec un ami, le héros s’aperçoit qu’il n’a aucun souvenir de ce massacre ni de la guerre, chose d’autant plus regrettable puisqu’il était soldat de Tsahal à l’époque et qu’il se trouvait à 200-300 mètres de la boucherie. Il n’a pas “imprimé la guerre”. Il décide alors de se lancer à la recherche de nouvelles cartouches d’encre et d’anciens camarades. Il reconstituera ainsi petit à petit son puzzle. Voilà qui résume bien l’histoire. Mais ce qui rend intéressant ce film c’est que tout est mêlé, la guerre, les bavures, la honte, la culpabilité et les plombiers qui font décidément un bien joli métier…
Vives recommandations!