En surface une agréable surprise. Il faut dire qu’en matière de collaboration « musclée » j’en étais resté à un BR offert lors de l’achat de mon dernier pana. Les 4 fantastiques et le surfeur d’argent. Sic. 4 super pouvoirs, 4 super tempéraments, 1 super méchant! Individuellement ça ne marchait pas, collectivement ils lui mettaient la pâté! Ohhhh ça me rappelle quelque chose cette affaire… Heureusement la comparaison s’arrête là.
Bon parlons peu parlons bien. Avengers est un pur Comics dans la plus ancienne des traditions à savoir une véritable incarnation de la glorification de l’ordre existant, et donc de sa préservation. La « pourriture » vient forcément de l’extérieur. Tiens ça me fait penser que les Dark Knight (que j’affectionne tout particulièrement) font du coup figure de véritable éléments dissidents… Gotham city oblige.
Bref tout ça pour dire que l’approche totalement manichéenne du film se doit d’être, selon moi, intouchable en vu de l’infini respect du code « Comics ». Je n’ai donc aucune réserve à émettre sur ce plan là, si ce n’est de dire que normalement la « pourriture » devrait être, selon toute logique, du niveau de nos Avangers… Ça j’y reviendrai plus tard.
Le film est plutôt astucieux à l’image de son scénario qui permettra justement au non-initié de profiter du spectacle sans ressentir des carences nuisibles. Inversement je ne pense pas non plus que l’ « averti » éprouvera un quelconque ennui durant la phase de mise en place de nos personnages principaux. Personnages d’ailleurs dotés d’un traitement complètement inégal qui là aussi contribue à la réussite de l’entreprise : un vrai parti pris au sein duquel un Stark va s’imposer plus nettement suivi de près par un Banner. Les autres? Si j’exagère je parlerai de remplissage de contrechamp ou de renvoie de baballe… Toujours est-il que cela fonctionne. Bien, même. Tellement bien que les scènes les plus réussis sont très certainement les joutes verbales entre avengers… Un comble pour un Comics diraient certains. J’en arrive maintenant à ma seule réserve sur le film.
Le sentiment que les scènes de destructions (et ce malgré leur grande lisibilité comme le soulignait Clément) en deviendraient presque monotone… Pour autant je n’ai pas vu les 2H20 passer. Alors quoi? Lassitude? Déjà vu? Répétition? Etc… Non. Mon ressenti personnel j’en ai clairement identifié les causes :
1 - Une scène que je trouve particulièrement raté. La mort de l’agent Coulson!!! En fait plus que la scène, c’est le basculement qu’elle est sensée produire qui ne m’a absolument pas touché. Pire, les minutes qui en découlent m’ont paru à la limite du grotesque. Grotesque superbement incarné par un Stark attablé, tête baissée, qui finit par se lever sans un mot pour aller bouder/pleurer/digérer/planifier/accorder. Bref un Coulson aux relations presque transparentes avec les avangers, devenant en l’espace de quelques minutes un véritable martyr qui va créer l’unité tant convoitée.
2 - Je l’ai dit plus haut : des super-héros imposent des super-méchants. Je n’ai rien contre les vikings même lorsque ces derniers sont pourvus de cornes de buffles. Je suis également complètement OK avec un point capital du film, non abordé jusqu’à présent, à savoir l’humour (scène d’anthologie entre le gros vert et le viking encorné!! ). Autre point fort du film. La « menance », la « pourriture »? Elles ne m’ont tout simplement pas touchés. Pourtant j’ai été patient et ce jusqu’au dernier moment. Forcément, le côté « épique » du film, à côté je suis passé…
Et ce n’est pas un plan final et furtif de 2 secondes supposant un massacre à la « 11 septembre » (des habitants de Manhattan qui déposent des bougies devant un mémorial improvisé) qui changera la donne. Un plan d’examen de conscience à la « vous voyez ils étaient vraiment très très méchants »…
En conclusion, et pour paraphraser ce cher Wes C : « On ne déconne pas avec le(s) méchant(s)! »