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Synopsis: Les Aso habitent avec leurs jumeaux, Kei et Shu, le vieux quartier de la ville historique de Nara, ancienne capitale du Japon. Cette famille perpétue depuis des générations la fabrication artisanale de l’encre de Chine. Le jour de la fête du Dieu Jizo, dans la chaleur torride de l’été, alors que les deux enfants se poursuivent, Kei disparaît soudainement au coin d’une ruelle. Ce jour-là, le temps s’est arrêté pour la famille Aso…
Source: Allocine (j’ai coupé volontairement la suite qui spoile un peu trop…).
Shara est un long métrage se déroulant dans un environnement de la plus pure tradition japonaise, avec notamment les maisons dont le sol est recouvert par du tatamis, les danses de rue, les tong en bois, les yukatas, la religion, etc. Cela peut donc rebuter certain esprits fermés de part le caractère très particulier de cette culture totalement différente de la notre.
Ce qui choque d’ailleurs le plus, c’est son introduction. Imaginez une intro entièrement filmé en… steady cam !! Oui oui, d’ailleurs la réalisatrice n’a pas la main lourde quand il s’agit d’utiliser ce procédé. D’un point de vue technique, je reste cependant mitigé… peu (ou pas) de transition audio, pas d’étalonnage, des transitions video correct mais souvent inattendus, peu de gros plans, … rien à voir avec les productions américaines. Naomi Kawase (qui se donne même la peine d’être actrice et de jouer le rôle de Reiko) nous balance un film vraiment brut, crue… un peu comme un documentaire en fait, où chacun des personnages sont en mouvements (et ont besoins de bouger, cf la scène de la danse).
L’histoire, parlons en… car ce qui est particulier c’est la façon dont elle est raconté. En gros, Kei, le frère jumeau de Shun, a disparu (probablement enlevé) presque sous les yeux de son frère. Sa disparition reste cependant un mystère, mais on peut imaginer qu’il ait été enlevé. Malgré tout, le film ne se concentre pas sur cet enlèvement puisque l’histoire se déroule 5-6 ans plus tard, face à une famille qui n’a pas encore fait le deuil de la disparition/mort du gamin. Et pour cause, le film a peu de parole… c’est même rare d’entendre Shun ouvrir la bouche pour nous pondre 2 ou 3 mots structurés. D’ailleurs certains dialogues sont très cru.
C’est un partie prit vachement réussit puisque l’on comprend facilement son malaise, avec un père qui essaye de faire de son mieux pour avancer (il a inventé un concept de festival de rue), et une mère qui attend un bébé (l’idée de ré-incarnation est sous-entendu selon moi, et correspond au nouveaux départ d’une famille qui tend à se reconstruire).
Quelque chose d’'assez surprenant: la jaquette du dvd nous montre en premier plan Yu, la fille que l’on voit sur la jaquette et qui est amoureuse de Shun, dans son accoutrement de festival… autant vous dire que c’est LE moment fort du film.
A part ça je me suis presque emmerdé… sans arriver à sortir le dvd du lecteur et l’enterrer profondément dans la terre. Je vous le conseil quand même parce que malgré tout j’en garde un bon souvenir.
Petite remarque quand même: Les traductions sont parfois mauvaises, et nous donne une interprétation assez libre du traducteur. Par exemple une femme dit « Taku-chan » pour désigner son mari et celui-ci est traduit par « Taku chéri », alors qu’une autre femme l’appelle également « Taku-chan » mais en étant traduit simplement par « Taku » (qui est la traduction exact).
Bref…